Pourquoi maladies opportunistes?

Tuberculose, Candidose, cryptococcose ou encore psoriasis sont autant de maladies qui affectent notre système immunitaire lorsque ce dernier est particulièrement affaibli.  Ces maladies opportunistes comme on les appelle se soignent généralement facilement. Mais pour une personne subissant une greffe d’organe ou une chimio thérapie, elles sont dangereuses. Elles le sont encore plus quand il s’agit d’une personne souffrant du Sida, surtout lorsqu’il n’est pas diagnostiqué.

Parmi les plus agressives, la tuberculose vient en premier. Elle se manifeste par l’anorexie, l’asthénie, les sueurs nocturnes, et une fièvre chronique. En 2016, cette maladie opportune avait provoqué à elle seule 40% des décès de séropositifs. La candidose elle, est une prolifération anormale de champignons dits “utiles”. Elle se manifeste par l’apparitions de plaques rouges sur le corps, et des démangeaisons. Ensuite viennent les cancers du col de l’utérus et du poumon. Ce dernier a été la première cause de mortalité chez les patients souffrant de VIH Sida en France en 2016.

Moins graves mais tout aussi virulents, on observer l’apparition de la cryptococcose, le cytomégalovirus, le sarcome de Kaposi, la pneumonie ou encore l’herpès. La liste des maladies opportunistes est loin d’être exhaustive. Cependant toute personne ayant des apparitions répétitives de ces maladies devrait se faire rapidement dépister afin de connaître son statut sérologique.

Vivre “mieux” avec le Sida, un pari contre les maladies opportunistes

Il va sans dire que l’utilisation des anti-rétroviraux (ARV) a rallongé la vie des patients. Toutefois, cela agrandit le risque d’apparition des maladies auto-immunes. Et certaines d’entre elles font désormais partie des maladies fréquemment observées chez les personnes vivant avec le VIH sida. Parmi elles le psoriasis, le syndrome de Gougerot-Sögren, le lupus systémique, les uvéites et les anémies hémolytiques auto-immunes. Loin d’être bénignes, ces maladies entraînent même quelques maux chroniques quand elles apparaissent.

Les maladies opportunistes, comme leur nom l’indique profitent de l’affaiblissement du système immunitaire. C’est pourquoi toute personne vivant avec le VIH Sida doit connaître son statut et se prendre en charge. Le personnel de santé doit aussi être en mesure de surveiller les symptômes chez leurs patients. Pour le moment, il est difficile de prévenir directement les attaques de ces maladies. Mais avec les progrès de la science, espérons que les ARV puissent constituer un vaccin contre l’ensemble des maladies opportunistes.

Les maladies opportunistes du Sida, comme tous les sujets de santé public, restent au coeur des préoccupations du Centre Africain de Recherches en Epidémiologie et Santé Publique (CARESP-TOGO). Depuis sa création, cet organisme aux objectifs particuliers a déjà effectué de nombreuses opérations de recherches sur le sol togolais et continue d’ailleurs d’en mener plusieurs. Contactez le CARESP-TOGO ou visitez le, pour en savoir plus.

Par Esso-Yodou Nadège Bidassa.